Une politique nouvelle pour un Ballan-Miré nouveau

Le 12 janvier, dans une allocution remarquée, Laurent Baumel, nouveau maire socialiste de Ballan-Miré, a donné entre autres sa vision de la commune dont il est devenu le premier magistrat. Il se livre à une intéressante analyse de sociologie politique :

[...] La cérémonie des vœux est l'occasion pour le maire d'évoquer les chantiers de l'année. Et comme celle-ci est précisément la première, je voudrais le faire en indiquant peut être d'abord la perspective dans laquelle, au-delà de 2009, nous voulons plus globalement situer notre action dans les cinq années qui viennent.

Cette perspective - je le dis d'emblée - n'est pas celle d'une rupture tous azimuts avec tout ce qui a été fait dans le passé à Ballan. Contrairement à ce qui a été parfois dit ou sous entendu à notre sujet, notre ambition n'est pas pour nous de « casser », par plaisir, tous les dispositifs, tous les instruments, toutes les structures existantes. Notre ambition c'est d'opérer la modernisation nécessaire. Il s'agit de d'adapter les outils, problématiques à l'évolution actuelle des besoins et des attentes. Il s'agit de bâtir une politique municipale qui parte des réalités ballanaises d'aujourd'hui.


Car, chacun le sait, notre commune a connu une transformation importante.


Elle a connu d'abord une forte croissance démographique. En trente ans, la population ballanaise a doublé. Avec Fondettes et Montlouis, nous avons depuis deux décennies une des croissances les plus fortes et les plus régulières de l'agglomération tourangelle. Il y avait un peu moins de 6 000 habitants en 1990. L'enquête de l'Insée réalisée début 2007 nous en attribue désormais 7 732.


Et, chacun le sent, cette expansion démographique s'accompagne d'une mutation sociologique de la commune.

Ballan est une commune où continuent bien sûr de résider des personnes venues s'établir dans les années cinquante, soixante, soixante dix, aujourd'hui retraitées ; Ils ont été rejoints d'ailleurs parfois par de nouveaux jeunes retraités, désireux par exemple de se rapprocher de leurs enfants et leurs petits enfants;


Mais Ballan s'enrichit aussi d'une population nouvelle constitué de couples bi-actifs ayant entre trente et cinquante ans et des enfants encore mineurs ; Ce sont ces nouveaux ménages qui contribuent à cette sorte d'extension « en tache d'huile » des zones pavillonnaires qui marque l'évolution urbaine de la commune depuis vingt ans.


Les élus que nous sommes doivent alors comprendre et intégrer cette nouvelle réalité composite et complexe.

Ils doivent d'abord le faire, accessoirement, pour ne pas se tromper de « récit », pour ne pas être, comme on dit vulgairement, « à côté de la plaque ».


Quand la moitié des ballanais sont ballanais depuis moins de dix ans, et 30 % depuis moins de cinq ans le mythe du vieux village, regroupé autour de quelques familles dont on retrouve les ancêtres sur les photos jaunies du Ballan d'avant guerre, ou l'appel à la méfiance à l'égard des nouveaux, des étrangers, des... « parachutés », ne fonctionne évidemment pas très bien.


Mais les élus doivent surtout, bien sûr, intégrer la nouvelle réalité ballanaise pour cerner les besoins et les attentes nouveaux qui en découlent.


Les anciens, qui vieillissent, (et l'allongement de la durée de vie est une bonne nouvelle) ont besoin que l'on favorise leurs déplacements, que l'on rénove et adapte leurs logements, que l'on réfléchisse plus globalement aux conditions du maintien à domicile, ils ont besoin parfois de rompre leur solitude et que l'on crée des liens aussi entre les générations. Je sais que Virginia Raguin y travaille.


Les nouveaux habitants sont souvent des citadins attirés à Ballan par l'accès à la propriété mais aussi par la proximité de la nature, par un cadre de vie encore préservé. Ils sont représentatifs de ce que certains appellent le monde périurbain ou d'autres le nouvel espace rural. Ils veulent à la fois la préservation de ce cadre, des espaces naturels aménagés, et, parce qu'ils travaillent, parce qu'ils ont des enfants, ils veulent en même temps les services, les infrastructures et les animations de la ville.


Une politique de modernisation est une politique qui s'efforce alors de répondre à l'ensemble de ces attentes.


Cette politique de modernisation, nous l'avons engagée en 2008 et nous la poursuivrons dans les années suivantes. Elle passe essentiellement par trois axes, trois grands objectifs, qui auront chacun des traductions en 2009.


[...] Premier axe : adapter les structures, deuxième axe : donner de la vie, troisième axe de la modernisation : améliorer l'information et la participation des habitants à la politique municipale [...].

Rappel : Discours de Laurent Baumel le 14 juillet 2008 à Ballan-Miré. Cliquer ici.
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